Eglise Saint-Jacques

© Luc De Vos

L’orgue peut être attribué avec une grande certitude au facteur allemand Johann Christian Köhler (1714-1761) et provient très probablement de l’église de Neunkirchen (dans le Westerwald, entre Bonn et Francfort) où il aurait été placé en 1755. Actif à Darmstadt puis à Francfort, Köhler et son beau-fils, Philipp Ernst Wegmann, ont en effet construit d’autres orgues très semblables à celui de Saint-Jacques. Parmi les influences aussi illustres qu’indirectes dont a bénéficié Köhler, on peut citer celle d’Arp Schnitger. Le maître de Köhler, Johann Conrad Wegmann, a en effet notamment appris la facture d’orgues auprès d’un ancien ouvrier de Schnitger. Dans les années 1960, deux siècles après son inauguration, l’orgue est en tellement mauvais état qu’il est démonté de l’église de Neunkirchen. Il est ensuite acquis par le facteur d’orgues Günther Hardt, établi dans la même région, à Weilmünster-Möttau. Celui-ci le repose à Saint-Jacques en 1974 après une reconstruction historisante et sur l’initiative d’Hubert Schoonbroodt. Placé sur une estrade mobile, l’instrument compterait encore 5 jeux originaux mais modifiés pour parler au diapason actuel de 440 Hz: Viola di gamba 8, Gedackt 8, Octav 4, Octav 2 (repris à un autre jeu, peut-être un Koppel 3′ ou la mixture originale) et Subbas 16. La polychromie du buffet date de 1974. (source : Luc De Vos in L’Organiste n° 205, 2020).


Les Jeux

Clavier (do1-do5)
Principal 8
Viole di gamba 8
Gedackt 8
Octav 4
Flûte 4
Octav 2
Sesquialtera II 2 2/3 + 1 3/5
Mixtur III
Cornet III (do#3)

Pédale (do1-fa2)
Subbas 16

Accessoires
Tremulant
Koppel

Traction des notes > mécanique
Traction des jeux > mécanique
Diapason > 440 Hz
Tempérament > égal
Soufflets > 1 réservoir à 2 plis compensés